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341. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

Ainsi tu vieilliras sans que tes jours pareils Soient comptés autrement que par leurs doux soleils, Sans que les souvenirs de ton heureuse histoire Laissent d’autres sillons gravés dans ta mémoire Que le cercle inégal des diverses saisons, Des printemps plus tardifs, de plus riches moissons, Tes pampres moins chargés, tes ruches plus fécondes Ou la source sevrant ton jardin de ses ondes, Sans avoir dissipé des jours trop tôt comptés, Dans la poudre, ou le bruit, ou l’ombre des cités, Et sans avoir semé, de distance en distance, À tous les vents du ciel ta stérile espérance ! […] Nous avions dérobé, par la main de son fils, la clef d’une très riche et très libre bibliothèque à madame de Monlevon (c’était le nom de cette aimable veuve). […] Villemain, le Politien français de ce siècle, l’esprit le plus riche, le plus cultivé, le plus universel de notre âge. […] XXXV Mais voici une date pour moi : Un jour, c’était quelques mois avant la révolution de 1830, un de mes amis, dont j’ai parlé au commencement de cette revue, Auguste Bernard, qui revenait riche et élevé en dignité des Antilles, me dit : — « Je voudrais rapprocher une fois les deux hommes que j’ai le plus aimés et dont j’ai le mieux espéré dans ma vie, c’est toi et M.  […] … Ne vous avons-nous pas obéi quand vous nous avez fait garder les portes des riches pendant les nuits de Février, et éteindre l’incendie des Tuileries et de Neuilly ?

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