ces deux mots sont redevenus synonymes dans la langue de Sully ; le mot de patrie revient chez lui dans son vrai sens. […] Il mit un terme à cette espèce de féodalité et à cette usurpation consentie dans les revenus du roi. […] Sully, certes, veut conserver au roi l’amour et l’affection de ses peuples, et, pour cela, éviter de les surcharger d’impôts ; il veut pourtant, et sur toute chose, augmenter les revenus du roi et avoir de l’or dans l’Épargne. Un de ses grands moyens est d’être impitoyable pour les gros financiers, receveurs et trésoriers, « qui sont les plus grands destructeurs des revenus du royaume ». […] Lui-même il a dû céder quelquefois à un sentiment bien naturel de vieillard et de loyal serviteur voué au deuil, sinon en exagérant le passé, du moins en prêtant à certaines idées qui lui revenaient plus de corps qu’elles n’en avaient eu réellement.