Après tout, ôtez le ciel d’Italie et le costume de Procida, ce n’est qu’une aventure de grisette, embellie et idéalisée par l’artiste, élevée après coup aux proportions de la beauté, mais une de ces aventures qui ne laissent que trop peu de traces dans la vie, et qui ne se retrouvent que plus tard dans les lointains de la pensée, quand le poète ou le peintre sent le besoin d’y chercher des sujets d’élégie ou de tableau. […] Enfin, le plus émouvant passage est certainement l’histoire du bouquet d’arbre coupée dans l’enclos de Milly ; on y retrouve, mais trop tard, la corde réelle et vibrante qu’il n’aurait jamais fallu quitter. On en retrouvait pourtant aussi quelque note heureuse dans les souvenirs du pont des Arts et du quai Conti.