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11. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Il a dressé pour ce fils une Instruction publiée depuis peu11, et qui n’est pas, comme on pourrait croire, une instruction morale, mais un état de biens, une pièce de précaution et de défense en cas de procès de famille : l’esprit normand, par un coin, s’y retrouve. […] Cela se retrouve chez lui dans les petites pièces comme dans les grandes ; ainsi, dans ce sonnet au cardinal de Richelieu : « À ce coup, nos frayeurs n’auront plus de raison… » Le sonnet, la chanson même chez Malherbe ont de la tournure et de la fierté : cela dure peu, la voix chez lui se casse vite, mais le ton est donné. […] Mais le bon Racan, avant eux, avait retrouvé le premier quelques sons de cette flûte pastorale de l’âge d’or. […] Il avait joui d’une certaine vogue et d’une première faveur sous Henri IV ; il ne la put jamais retrouver sous Richelieu. […] Roux-Alphéran avait le premier, il y a quelque trente ans, retrouvé cette pièce et en avait déjà tiré parti dans ses Recherches biographiques sur Malherbe.

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