Quelle figure incomplète nous donnerions à ces étrangers ; comme ils resteraient imaginaires ; comme il nous serait impossible d’être vrais ou seulement équitables ! […] Quand tout cela serait vrai, il n’en resterait pas moins permis de choisir ses héros parmi les gens du peuple. […] En faisant vivre dans le roman quelques-uns de ses habitants, on a l’impression réconfortante que l’on peint un état social qui a peu varié, qui se modifie lentement, et que les scènes qui sont vraies aujourd’hui resteront longtemps vraisemblables. […] Et cela montre qu’il n’y a pas de réalisme absolu ; qu’il n’y a pas, dans le roman, de portrait entièrement vrai ; que les œuvres de cet ordre restent, pour une large part, des œuvres d’imagination.