Le reste je l’ai empruntay, mais je n’en trouve plus. […] Au reste, vous avez des filles, Madame, et j’ai un fils..... ; la reine Élisabeth n’est pas fort aimée d’aucune des deux religions, et Dieu merci, j’ai gagné une bonne partie des cœurs des gens de bien de ce pays-ci depuis ma venue, jusqu’à hasarder tout ce qu’ils ont pour moi et pour ma cause ! […] Elle consulta l’horloge et dit : « Je n’ai plus que deux heures à vivre ici-bas. » Il était six heures du matin. » « Elle ajouta à sa lettre au roi de France qu’elle désirait que les revenus de son douaire fussent payés après sa mort à ses serviteurs, — que leurs gages et pensions leur fussent payés leur vie durant, — que son médecin (Bourgoing) fût reçu au service du roi, — que Didier, un vieux officier de sa bouche, conservât le greffe qu’elle lui avait donné : « ……… Plus, que mon aumosnier soyt remis à son estat, et, en ma faveur, pourveu de quelque petit bénéfice pour prier Dieu pour mon ame le reste de sa vie.......... […] Vous êtes brave comme le meilleur de mes hommes d’armes ; et si les femmes se battaient comme aux temps anciens, j’estime que vous sauriez bien mourir. » — Il me reste à montrer, reprit-elle, à mes amis et à mes ennemis, de quel lieu je sors. » « Elle avait demandé son aumônier Préau ; on lui envoya deux ministres protestants