» En 1851, les professeurs ne correspondaient pas dans ce style avec les ministres et Taine moins que tout autre ; mais il n’en est pas moins vrai que l’Université, pendant cette triste année 1851-1852, ressembla quelque peu à un bagne et que plusieurs normaliens, qui pourtant lui étaient profondément attachés, furent contraints de s’en évader. […] Taine rapporta de son voyage un livre qui ne ressemblait guère à un guide, et qui était un mélange original de puissantes descriptions de nature, d’amusants croquis de mœurs rurales, d’observations satiriques sur la société des villes d’eaux, de souvenirs historiques racontés avec une verve pittoresque. […] Il avait horreur de tout ce qui ressemble au bruit, à la réclame ; il fuyait le monde non seulement parce que sa santé et son travail l’exigeaient, mais parce qu’il lui déplaisait d’être un objet de curiosité et de mode. […] « La tendance toute naturelle, non orgueilleuse, non impie, de chaque être, est de vouloir ressembler à la grande Mère, de se faire à son image, de participer aux ailes infatigables dont l’Amour éternel couve le monde. […] Dès son Histoire romaine, il ne ressemble à personne.