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138. (1892) Boileau « Chapitre III. La critique de Boileau. La polémique des « Satires » » pp. 73-88

Boileau le tient et ne le lâchera plus : il le ramènera dans la Satire VIII, il le représentera neuf fois dans la IXe , avec une insistance cruelle. […] Sur les douze ou treize poètes et romanciers qui représentaient proprement la littérature à l’Académie française, l’imprudente satire respectait Corneille, parce que c’était Corneille, Racan, disciple de Malherbe, Gombauld, un maître artisan du sonnet ; elle faisait grâce à Godeau, évêque, à Bois-Robert, mourant, à Gomberville, qui faisait pénitence à Port-Royal de ses romans. […] Il obtint en effet un arrêt du Parlement pour interdire aux comédiens du Marais de représenter une Satire des Satires, que Boursault leur avait donnée. […] À ce triple titre, et par l’autorité que ses lumières et sa facilité lui avaient value, il représentait pour Boileau le goût de l’école à laquelle il faisait la guerre.

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