Il est possible, à la rigueur, que la philosophie, alors commençante, l’ait séduit un moment dans l’intervalle de sa sortie de La Flèche à son entrée chez les bénédictins, et que le personnage de Cléveland représente quelques souvenirs personnels de cette époque. […] Et quant à la ressemblance avec l’Arcadie et le pays de Céladon, que l’écrivain anglais signale avec quelque malice, lui, il ne s’en effarouche aucunement, car il est persuadé, dit-il, « que dans l’Arcadie et dans le pays de Forez, avec des principes de justice et de charité, tels que la fiction les y représente, et des mœurs aussi pures qu’on les suppose aux habitants, il ne leur manquoit que les idées de religion plus justes pour en faire des gens très-agréables au Ciel100. » Après six années d’exil environ, Prévost eut la permission de rentrer en France sous l’habit ecclésiastique séculier.