/ 3507
948. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Trop peu confiant dans l’intelligence ou l’imagination de son lecteur, il veut tout lui expliquer ; il se commente lui-même, et le moindre risque qu’il court, c’est de nous rendre, pour ainsi dire, témoins du travail de sa composition, au lieu de nous en présenter le résultat. […] Tel est le mètre dont Pouchkine a fait le plus souvent usage et qu’il a rendu, pour ainsi dire, classique. […] L’amour rend honnête. […] « L’allégresse du cœur s’augmente à la répandre. » Lenski, qui aime une demoiselle du voisinage, veut rendre Onéguine témoin de son bonheur, et le conduit, presque malgré lui, dans la famille de sa fiancée, famille bien patriarcale, provinciale même. […] Il a hâte, il court à un rendez-vous d’amour, et le désir lui brûle le cœur. — “Allons, mon fier cheval, mon fidèle coursier, vole comme la flèche !

/ 3507