Si la morale doit rendre la vie bonne, elle peut devoir aussi la supprimer dans le cas où il appert qu’elle ne peut être que trop mauvaise. […] L’instinct social, en opprimant l’individu, lui rend hypocritement hommage. […] Le bien n’est pas le bien parce qu’il rend la vie possible ; il est le bien parce qu’il est le bien. […] Elle s’est acharnée à rendre rigides des conceptions qui devaient rester vivantes et souples. […] Par là, comme toutes choses, elle tend à se rendre inutile, à se supprimer elle-même.