Il me paraît plein de gravité, d’énergie et d’images fortes, mais profondément tristes ; aussi je n’en lis guère, car il me rend l’âme toute sombre. […] Si en effet une poésie eût pu convenir à Pascal, et non point à cause de la seule misanthropie et de l’effroi, c’est bien celle de Dante, là où il est beau, — cette poésie la plus contraire à tous vains oripeaux et à tout jargon, et où l’invisible même est rendu avec tant de géométrie et de réalité. […] Antoni Deschamps en 1829 avait cueilli, pour les répandre, un choix de fleurs sévères. — En ce même temps, un autre poète du groupe31 essayait de rendre en vers quelques-uns des accents et un mémorable passage de cette Vita nuova de Dante, dont M. […] On sent la difficulté qu’il y a à rendre une telle langue dans la nôtre, et à traduire en étant clair et fidèle à la fois. […] Si Dante apparaît en songe à son nouveau traducteur, je suis bien sûr que ce sera sous un tout autre aspect, et seulement pour lui rendre plus faciles et plus clairs tels ou tels passages obscurs du pèlerinage entrepris32.