Elle avait rencontré, en effet, sur sa triste route bien des amis qui n’avaient été ni insensibles ni inactifs ; mais elle-même avec sa pudeur délicate ne se prêtait guère aux bienfaits ; elle n’allait volontiers au-devant des services que quand c’étaient des services à rendre, non à recevoir. […] Enfin les beaux jours me la rendront tout à fait rétablie, j’espère, et je ne demande rien plus ardemment à Dieu. […] Tu me rends bien heureuse de m’avouer la tendance de ton âme à prier, mon bon frère. […] Il nous rend tout ce que nous avons cru volé ou perdu. […] Tu sentiras aussi par degrés toutes les fougues de ton cœur d’homme s’apaiser devant cet immense amour qui purifie tous les autres, et tu seras comme un enfant qu’une fleur contente et rend riche.