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2313. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

S’ils ont en effet essayé de réformer ou de transformer la langue, ce n’est pas en grammairiens ou, comme nous dirions de nos jours, en philologues, mais en artistes, pour la rendre capable de traduire leurs « sublimes et passionnées conceptions », selon l’expression de l’un d’eux, et surtout pour en dégager ce qu’elle contenait de beautés plus intérieures et jusqu’alors inaperçues. […] Et, déjà, combien la seconde est-elle trompeuse si, tandis que la Renaissance ne tendait qu’à déchristianiser le monde pour le rendre au paganisme, tout au contraire, ce que la Réforme a tenté, c’est justement de ramener le christianisme à la sévérité de son institution primitive ? […] Se rend-il compte peut-être que les Grecs, ainsi que le dira plus tard un philosophe [Hegel, Esthétique, trad. […] Port-Royal, II, p. 443, 450, édition de 1878]. — Que c’est ce style aussi qui répare ce que l’étalage de soi-même aurait sans lui d’impertinent dans les Essais. — Détails étranges de Montaigne sur lui-même. — Mais, dans sa manière même de les rendre, il trouve moyen d’exprimer ce qu’ils ont d’humain autant ou plus que ce qu’ils ont d’individuel et de singulier. […] Sayous, Littérature française à l’étranger]. — Dans quelle mesure peut-on dire qu’il ait rendu la dévotion traitable, mondaine et séduisante ?

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