voulez-vous que je vous parle là, du fond de mon cœur, s’exclame Zola, vous me regarderez comme un enfant, mais tant pis… Je ne serai jamais décoré, je ne serai jamais de l’Académie, je n’aurai jamais une de ces distinctions qui affirment mon talent. […] Tourguéneff le regarde, un moment, avec une ironie paternelle, puis lui conte ce joli apologue : « Zola, lors de la fête donnée à l’ambassade russe, à l’occasion de l’affranchissement des serfs, événement dans lequel, vous savez, que j’ai été pour quelque chose, le comte Orloff, qui est mon ami, et au mariage duquel j’ai été témoin, le comte m’invita à dîner. […] Ici un entracte, pendant lequel j’ai regardé la salle. […] Dans cette boutique aux étrangetés, si joliment façonnées et toujours caressées de soleil, les heures passent rapides, à regarder, à manier, à retourner, ces choses d’un art agréable au toucher, et cela, au milieu du babil, des rires, des pouffements fous de la joviale créature. […] Un beau jour donc, Jacquet prenait dans son atelier un fauteuil, aux pieds contournés, que son ami regardait du même œil que lui lorgnait la robe.