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13. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

Quoiqu’on puisse faire remonter jusqu’à lui la vogue du comique larmoyant parmi nous, on auroit tort de l’en regarder comme l’inventeur. […] Cette différence ne sauroit donc être regardée comme une création. […] Moliere, le César du Théatre, n’a jamais regardé comme bonne aucune de ses Pieces, quand elle n’étoit pas marquée à ce coin. […] Rendre justice à ses talens, regarder le Préjugé à la Mode, Mélanide, l’Ecole des Meres, la Gouvernante, comme des Pieces qui méritent de l’indulgence, parce qu’elles sont en vers, & en très-beaux vers ; les préférer à tout ce qu’on a fait de plus supportable en ce genre depuis lui, en soutenant toujours que ce genre est condamnable, & que les Prosateurs qui ont voulu marcher sur ses traces, n’ont pas, à beaucoup près, les mêmes talens, pour espérer les mêmes égards.

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