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7. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533

Il vient, il entre et salue, et n’est que froidement poli ; pas une parole inutile, pas un regard. […] Ici, c’est près du jeune homme qu’une belle jeune fille est messagère ; élégante, légère, demi-penchée, émue et alarmée, lisant, depuis des mois, la mort ou la vie dans son regard, et il ne l’a pas vue ! […] Christel reprit ses sens avec lenteur ; elle vit, en rouvrant les yeux, Hervé près d’elle, comme s’il eût attendu son retour à la vie, et elle répondit à ce premier regard par un indéfinissable sourire. […] Il apprécia, dès qu’il eut tourné son regard, ces deux personnes si distinguées, si nobles vraiment. […] Cette harpe immobile dans un angle de la chambre attirait aussi son regard, et il eût désiré que Christel y touchât ; mais la faiblesse de la jeune fille ne le lui eût pas permis sans une extrême fatigue.

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