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314. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Il cédait machinalement à Philinte, et ne pliait pas devant le regard de sa maîtresse. […] Elle a été coquette et a manqué de charme ; elle a levé ses grands beaux yeux, et son regard n’a ému personne ; elle a voilé sa voix comme si elle eût tremblé d’amour, et sa parole, malgré cet artifice trop visible, était dure et presque rauque. […] Épiez le moment où la tête grave d’un artiste où d’un poète va s’enfouir dans la cohue bruyante d’un salon, et lisez dans les regards les sympathies qu’il inspire. […] Il ne lui arrive jamais de chercher, comme Wordsworth ou Wilson, dans le regard naïf d’un enfant, un souvenir de Dieu, ou, comme Hervey, en regardant les blanches épaules d’une jeune fille, de prévoir le jour où la mort viendra les réduire en cendres. […] À ces conditions, peu à peu les sens épuisés reprendront leur activité première, les désirs éteints se ranimeront, le regard, en se baignant dans l’ombre, retrouvera sa clarté.

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