Voltaire, ce Boileau transcendant, ce Boileau qui donna au bon sens et au bon goût français des ailes plus vastes, plus hautes et plus légères, reconnaissait tout ce qu’il devait à son maître. […] Les vrais poètes, comme les vrais héros, se reconnaissent à l’adoration qu’ils ont pour elles. […] Si on ne reconnaît pas dans ce style le grand poète, il est impossible de n’y pas reconnaître le grand artiste en vers. […] Nous passons les triviales et burlesques inventions du récit, quoique la même perfection fasse partout reconnaître le grand artisan de langue. […] vous ne l’atteignez pas, ou vous le dépassez. » Et s’il arrive que ces hommes de critique, ces logiciens des arts, ces logiciens de la langue, soient eux-mêmes capables à un certain degré de joindre l’exemple à la leçon et de produire des œuvres de talent irréprochables, leur talent accroît leur autorité, et les nations reconnaissent longtemps leurs lois.