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442. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Voltaire, ce Boileau transcendant, ce Boileau qui donna au bon sens et au bon goût français des ailes plus vastes, plus hautes et plus légères, reconnaissait tout ce qu’il devait à son maître. […] Les vrais poètes, comme les vrais héros, se reconnaissent à l’adoration qu’ils ont pour elles. […] Si on ne reconnaît pas dans ce style le grand poète, il est impossible de n’y pas reconnaître le grand artiste en vers. […] Nous passons les triviales et burlesques inventions du récit, quoique la même perfection fasse partout reconnaître le grand artisan de langue. […] vous ne l’atteignez pas, ou vous le dépassez. » Et s’il arrive que ces hommes de critique, ces logiciens des arts, ces logiciens de la langue, soient eux-mêmes capables à un certain degré de joindre l’exemple à la leçon et de produire des œuvres de talent irréprochables, leur talent accroît leur autorité, et les nations reconnaissent longtemps leurs lois.

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