/ 2696
375. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

« J’en dis autant des chevaliers romains, de ce corps honorable qui entoure le sénat en si grand nombre, dont tu as pu, en entrant, reconnaître les sentiments et entendre la voix, et dont j’ai peine à retenir la main prête à se porter sur toi. […] celui que tu reconnais pour mon ennemi, celui qui va porter la guerre dans mon sein, qu’on attend dans un camp de rebelles, l’auteur du crime, le chef de la conjuration, le corrupteur des citoyens, tu le laisses sortir de Rome ! […] La république m’a été confiée quand elle allait périr : je l’ai recouvrée par vous, après que tous les citoyens ont enfin reconnu qu’un seul homme l’avait sauvée. […] L’esprit débute par la sensation, mais on ne reconnaît pas aux sens la faculté de juger. […] Vous reconnaissez un Dieu à ses œuvres et à la beauté du monde, quoique vous ne sachiez pas où est Dieu ni ce qu’il est : reconnaissez de même votre âme à son action continuelle et à la beauté de son œuvre, qui est la vertu. » XXVII Et celui-ci, sur la divisibilité des sens et de l’âme, autrement appelée la mort : « Que faisons-nous quand nous séparons notre âme des objets terrestres, des soins du corps et des plaisirs sensibles, pour la livrer à la méditation ?

/ 2696