Mais Courier va plus loin, il doute de l’art militaire même et du génie qui y a présidé dans la personne des plus grands capitaines ; il doute d’Annibal, il doute de Frédéric, il doute de Napoléon ; lui qui a l’honneur de servir sous Saint-Cyr et qui le reconnaît « le plus savant peut-être dans l’art de massacrer », il ne prend nul goût à s’instruire sous ce maître ; il a l’air de confondre Brune et Masséna ; la première campagne d’Italie pour lui n’est pas un chef-d’œuvre. […] Étant à Florence, en 1809, il examina, à la bibliothèque de San Lorenzo, un manuscrit grec des Amours de Daphnis et Chloé, qu’il reconnut plus complet que ce qu’on avait imprimé jusque-là.