L’art d’écrire en vers s’est renouvelé ; la rime s’est enrichie, comme on le voulait au dix-septième siècle, par la richesse du sens ; la phrase poétique a repris son ancienne liberté ; le mot propre a été substitué à la périphrase, et le poète est allé le prendre hors de cette élite jalouse de mots auxquels un goût de cour, timide et circonspect comme l’étiquette, avait reconnu exclusivement la qualité de noble. […] On reconnaît aussi, dans leurs œuvres, un dessein d’enseignement et la pensée d’une sorte de devoir public à remplir ; et ce n’est pas la moins éminente de leurs qualités que, travaillant pour l’éducation de l’esprit humain, aucun d’eux ne sente son docteur. […] Nous y reconnaissons nos sentiments, comme en un rêve où nous n’avons qu’à demi conscience de nous-mêmes, et où nous goûtons la vie sans en sentir le poids.