Lorsqu’il vit en 1725, au château de Bouron, près de Fontainebleau, le roi Stanislas, père de la jeune reine, Villars reçut de ce prince toutes sortes de témoignages flatteurs ; on parla de Charles XII et de l’estime particulière qu’il avait pour le maréchal : Je me souviens avec des regrets qui me sont toujours sensibles, dit Stanislas à Villars, de l’année 1707, lorsque vous le pressiez de marcher à Nuremberg avec son armée qui était en Saxe, dans le temps que celle de France n’était qu’à vingt lieues de cette ville. […] Villars recevait en même temps la nouvelle que le roi lui envoyait le maréchal de Bouflers pour être à côté de lui en cas d’accident, et pour que l’armée ne restât point sans général en chef. […] Ainsi dirai-je à mon tour, et c’est pourquoi je laisserai toutes les discussions des Feuquières et autres connaisseurs sur les fautes qui purent être commises à Malplaquet ; si la disposition de la veille était bonne ; s’il n’eût pas mieux valu pour Villars prendre les devants et attaquer résolument le 9 ou le 10, au lieu de recevoir le combat le 11.