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295. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

Il y fut reçu le 23 juin 1714, quelques mois après avoir signé la paix de Rastadt et au comble de sa gloire. […] Personne n’a été moins honteux à demander des grâces et des grades ; il savait les pouvoir payer ensuite, et qu’il les mériterait hautement après les avoir reçus. […] Le maréchal reçut l’avis assez vertement ; mais peu après, rappelant Villars, il lui dit avec amitié : « Quand une place comme Maastricht est secourue sans bataille, le général doit être content, et, pour satisfaire un jeune colonel avide d’actions, il faut lui donner un parti de cinq cents chevaux. […] Ayant obtenu la commission de porter à l’empereur un compliment de condoléance sur la mort de l’impératrice sa mère, il se rendit à Vienne, y fut reçu agréablement, se mit au fait des intrigues de cour et de cabinet, se hâta d’en informer le roi, et travailla dès lors, par tous moyens auprès de l’électeur de Bavière à le détacher de l’empereur, dont il s’était fait le général, et à le ramener vers la France où sa sœur était dauphine.

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