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13. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

Arrivé en Angleterre, il adressait la lettre suivante à lord Castlereagh à la date du 29 avril 1815 ; — je ne donne que le passage qui nous intéresse : « Milord, j’ai eu l’honneur, il y a quelque temps, d’envoyer à Votre Seigneurie des lettres que j’avais reçues de Mme de Staël. […] C’est aussi la paix reçue par la nation française, et dont elle se contentera. […] Craufurd qui avait dû, en quittant Paris, prendre des mesures pour que les lettres, à lui adressées, lui parvinssent sans retard, a pu fort bien recevoir celle-ci juste au moment où il partait pour Londres, ou même après y être arrivé ; et, cette lettre reçue, il dut écrire immédiatement à lord Castlereagh pour la lui envoyer. […] Craufurd, il est impossible d’admettre qu’il n’ait pas reçu de Mme de Staël nombre de missives et de communications qui passaient au moins par elle, et que de loin elle n’ait pas été un moment active, à l’instigation de je ne sais quel de ses amis, ou de Benjamin Constant qui avait bien gardé quelque prise sur elle, ou du prince Joseph, ou de ce diable de Fouché que de tout temps elle connaissait. […] Je ne suis pas bien sûr que Mme de Staël partage ce sentiment… » Elle le partageait pourtant, et Sismondi lui-même allait l’annoncer à Mme d’Albany dans une autre lettre du 26 mai : « J’ai reçu aujourd’hui d’une manière indirecte des nouvelles de Mme de Staël.

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