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648. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Troplong : De la chute de la République romaine »

Ces pages d’une contexture solide, et où l’auteur s’appuie à chaque pas des témoignages et des aveux de Cicéron, m’en ont involontairement rappelé d’autres sur le même sujet et dues à une plume qu’on est toujours sûr d’avoir à louer par quelque endroit, même lorsqu’on la blâme. […] Ce n’est pas un rêve que de croire qu’il serait utile de voir se produire quelquefois de beaux essais de ce que j’appelle une littérature d’État, c’est-à-dire d’une littérature affectionnée, qui ne soit pas servile, mais qui ose relever les vrais principes, honorer les hommes par leur côté principal et solide, rappeler derrière les jeux brillants et souvent trompeurs de la scène les mérites de ceux qui, à toutes les époques, ont servi le monde en le rendant habitable d’abord, en le conservant ensuite, en le replaçant, quand il veut se dissoudre, en des cadres fixes, et en luttant contre les immenses difficultés cachées.

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