On se rappelle peut-être dans le vieux poète Mathurin Régnier une admirable satire (la XIIIe), dans laquelle le poète se représente écoutant derrière une porte les odieux conseils que donne la vieille Macette à une jeune fille dont il est amoureux : Macette, qui se croit seule avec la jeune fille, lui parle ainsi, en des vers que le Tartuffe de Molière ne surpassera pas : Ma fille, Dieu vous garde et vous veuille bénir ! […] Aujourd’hui je n’ai voulu qu’insister sur des mémoires curieux et presque naïfs d’une époque raffinée, sur un monument singulier des mœurs d’un siècle, et aussi rappeler l’attention sur une femme dont on peut dire, à sa louange, que, dans tous ses défauts comme dans ses qualités, elle fut et resta toujours vraiment femme, ce qui devient rare.