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830. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Les preuves de la vraisemblance sont morales : c’est le contrôle même que la vraisemblance exerce sur la vérité ; c’est cette conformité des faits avec la raison, par laquelle seule nous sommes touchés des enseignements de l’histoire, et décidons invinciblement du faux et du vrai. […] Sur la fin de sa vie, son imagination ayant perdu de sa vivacité et sa raison s’étant fortifiée, il laisse voir quelque intention de juger les choses qu’il raconte. […] Ils perdirent le secret des charmants récits de Froissart, et n’eurent pas la haute raison de Comines. […] L’impartialité de Comines est le fruit d’une raison supérieure, plutôt que de l’indifférence. On ne peut trop admirer avec quelle haute convenance et quelle force de raison il parle de Charles le Téméraire et des causes de la ruine de la maison de Bourgogne.

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