Dès lors, la différence de temps, s’il arrive à la concevoir, n’a pas eu d’influence : il y a une raison positive pour admettre qu’elle n’en aura pas dans l’avenir et il n’y a aucune raison pour admettre le contraire. […] Cette raison immédiate, suffisante et invariable, cette raison déterminante est ce qu’on nomme la cause empirique d’un phénomène. […] Le principe de l’analogie se ramène à ceux de la raison suffisante et de l’identité, ou du déterminisme universel. En effet, il consiste en ce que les choses analogues ont des raisons analogues, ce qui revient à dire que les choses identiques seulement par quelques rapports ont des raisons identiques seulement par quelques rapports. […] D’où il suit que si, dans un objet, les ressemblances prédominent, c’est que les raisons des ressemblances l’emportent sur les raisons des différences.