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1937. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188

Cette sévérité, très adoucie et très ornée chez la sœur aînée, ne méritait que le nom de raison et de bon esprit. […] Dans toutes ses remarques sur la Cour, sur ce « délicieux et méchant » pays, « que l’on hait souvent par raison, mais que l’on aime toujours naturellement », je crois, en écoutant Mme de Motteville, entendre parler Nicole, mais un Nicole femme, plus agréable et adouci. […] Marquant avec une vigoureuse justesse l’illusion des gens du Parlement et leur insatiable exigence qui les faisait résister à toutes les offres premières d’accommodement et de conciliation, elle en conclut hardiment « que la corruption des hommes est telle, que, pour les faire vivre selon la raison, il ne faut pas les traiter raisonnablement, et que, pour les rendre justes, il faut les traiter injustement ».

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