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1138. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

À ceci s’ajoutera une autre raison. […] S’il n’avait plus dans ce livre la torche du bon temps, il avait encore quelques allumettes… De plus, à tort ou à raison (et nous prendrons tout à l’heure sa mesure), Proudhon passe pour un esprit carré, râblé, poignant. […] Des affirmations incohérentes, sans raison d’être, malgré le titre des chapitres, et fussent-elles coupées, çà et là, par quelques cris brutalement éloquents, ne constituent point cette belle ordonnance, cette sphère, qu’on appelle un livre en littérature. […] Et celui-ci, pour cette raison, et à part la supériorité du génie, est des deux le plus dangereux, et voilà pourquoi il faut être pour lui d’autant plus justement implacable. […] Je sais bien que les raisons données par Bonald, ce simplificateur sublime, qui croyait à la Révélation, ne sont pas et ne peuvent pas être les raisons d’affirmer la nécessité de la Famille pour Proudhon, qui ne croit pas même au Dieu de la chiquenaude de Pascal.

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