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958. (1927) André Gide pp. 8-126

Une charmante jeune fille a été témoin de ce sauvetage : c’est Mlle Geneviève de Baraglioul, fille de Julius, Lafcadio raconte sa vie à ce dernier et lui apprend ses idées… Je n’ai jamais recherché, dit-il, que ce qui ne peut pas servir. […] Elle raconte tout à Mme Amédée Fleurissoire, sœur de Mme Armand Dubois et de Mme de Baraglioul et femme d’un marchand d’objets de piété. […] Il y a deux grandes catégories de romanciers : les romanciers-nés, dont la grande affaire est de raconter une histoire, laquelle peut être significative par surcroît, mais peut aussi ne vouloir rien dire, et n’amuser que par le jeu des péripéties ; puis ceux qui se proposent avant tout de dire quelque chose et se servent du récit comme d’un moyen d’expression. […] André Gide, qui entreprend de raconter sa vie avec une franchise et un cynisme plus intrépides encore. […] André Gide se fût davantage étendu sur ces sujets passionnants, et n’eût point remis à un prochain volume ses souvenirs sur Jacques-Emile Blanche, Maeterlinck, Barrès et Marcel Schwob, au lieu de nous raconter ces fâcheux voyages d’Afrique et ces « garçonneries » ou « corydonneries » arabes, qu’on ne lui demandait certes pas !

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