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495. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »

Ils se réfugient au monastère de Notre-Dame de Servance, « persuadés, dit Marguerite, — qui ne laisse pas échapper l’occasion d’une épigramme contre les moines, — que s’il y a moyen de se sauver d’un danger, les moines doivent le trouver. » Pour prendre patience, en attendant que les chemins soient redevenus libres, on convient de s’assembler tous les après-midi dans un pré du couvent, sous le feuillage d’un ormeau, à l’abri du soleil de septembre, et de raconter à tour de rôle quelque historiette de galanterie. […] Boccace semble plus sérieux, et plus persuadé de la vérité de ce qu’il raconte. […] La moralité des aventures, le jugement qu’il en faut porter, sont indiqués par le ton même dont Marguerite les raconte : on sait ce qu’il en faut penser, avant même que les interlocuteurs en aient donné leur sentiment, et que dame Oysille ait prononcé.

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