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358. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Quoi qu’il en soit, dans cette même lettre où Mlle Aïssé raconte ses amours enfantines, elle ajoute, en s’adressant à son amie, Mme de Calandrini : « Quoi ! […] Elle commence par nous raconter des historiettes assez légères, les nouvelles des théâtres, les grandes luttes de la Pellissier et de la Le Maure, la chronique de la Comédie-Italienne et de l’Opéra (son ami d’Argental était très-initié parmi ces demoiselles) ; puis viennent de menus tracas de société, les petits scandales, que la bonne madame de Parabère a été quittée par M. le Premier85, et qu’on lui donne déjà M. d’Alincourt. […] Mme du Deffand, malgré le beau rôle de confidente qu’elle partage avec Mme de Parabère et les louanges reconnaissantes de la fin, est jugée sévèrement dans cette correspondance d’Aïssé ; rien ne peut compenser l’effet de la lettre XVI, où se trouve racontée cette étrange histoire du raccommodement de la dame avec son mari, cette reprise de six semaines, puis le dégoût, l’ennui, le départ forcé du pauvre homme, et l’inconséquente délaissée qui demeure à la fois sans mari et sans amant. […] Tout ce qu’on racontait de cet enfant était merveille, tellement qu’il n’y avait pas moyen de se repentir de sa naissance. […] Mes parens m’ont souvent raconté des détails curieux sur ces anciennes mœurs.

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