Ne croyez pas que ce soit que je sois heureux que La Fontaine fût à demi Poitevin, non, ce n’est pas ma raison, mais c’est que, quand on a affaire à un homme qui a deux ascendances, deux pays différents et très différents, on est absolument dispensé de faire l’étude ethnographique et de se demander quelle est l’influence de la race sur le personnage en question. Lorsqu’un écrivain, ou du reste un homme quelconque dont on s’occupe, est, de père et de mère, de famille paternelle et maternelle, du même pays, oui, je crois qu’il n’est pas inutile d’étudier la race dont il est, d’étudier le pays qui l’a vu naître au point de vue ethnique. Mais quand il s’agit, par exemple, de Balzac, ou quand il s’agit, par exemple de La Fontaine, d’un homme qui a deux ascendances très différentes au point de vue ethnique, il n’y a rien à dire à ce point de vue, il y a à dire simplement qu’il est de race française, et c’est bien exactement ce qu’il y a à dire aujourd’hui. La Fontaine est simplement de race française.