Attachée d’ailleurs par affection comme par position à l’impératrice Joséphine, elle se sentait pour rôle unique de suivre sa fortune. […] L’art léger avec lequel l’habile patron essaye de lui en inoculer l’idée, l’espèce de négligence qu’il met à lui en apprendre, comme par hasard, la nouvelle courante ; le premier mouvement d’Alphonse qui regimbe, qui va s’indigner, et qui pourtant, peu à peu gagné par l’esprit de son rôle, s’y soumet presque : ce sont là des points savamment touchés. […] Au milieu des divers rôles, si bien remplis, de critiques, d’historiens littéraires et de biographes, il m’a semblé que c’en était encore un à prendre et à garder que celui qui aurait pour devise : introduire le plus possible et fixer pour la première fois dans la littérature ce qui n’en était pas tout à fait auparavant, c’est-à-dire ce qui se tenait surtout dans la société et qui y a vécu. […] Ce serait toute une histoire renouvelée du fleuve de Tendre que de dire la feinte pastorale à laquelle il se prêta. — Jeune, riche, il fit semblant d’être malheureux, ruiné, exilé, afin de mieux jouer près d’elle son rôle d’étranger ému, attendri, reconnaissant, et pour que Mme d’Houdetot pût avoir prétexte à se dire dans sa candeur : « Pauvre jeune homme !