/ 1609
479. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une soirée chez Paul Verlaine » pp. 18-33

Le Cardonnel ne se fit pas prier et nous régala de plusieurs poèmes où s’affirmait déjà sa maîtrise ; celui-ci, entre autres, d’une impression intense et neuve, d’une langue délayée, sans arêtes, aux contours imprécis comme un brouillard de rêve : VILLE MORTE Lentement, sourdement, des vêpres sonnent Dans la grand’paix de cette vague ville ; Des arbres gris sur la place frissonnent, Comme inquiets de ces vêpres qui sonnent. […] On s’attend à voir surgir une stupéfiante cavalcade, une brillante chevauchée de rêve.

/ 1609