À ce moment un trouble profond et délicieux envahit notre être tout entier, une angoisse inquiète, haletante nous étreint, pareille à l’émotion de l’amant qui surprend un signe adoré ; un besoin d’air et d’espace infini semble nous soulever, comme ces rêves qui nous donnent des ailes ; puis à cette volupté étrange et rapide succède un attendrissement qui se résout en larmes, et bientôt la lassitude qui suit ce moment de plaisir suprême nous permet de mesurer la puissance de la commotion dont tout notre être a été ébranlé. […] On en a une preuve dans ce fait que dans une seconde de sommeil le rêve fait entrer une suite considérable d’événements.