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1485. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Ainsi des œuvres qui ont pour résultat de produire chez le spectateur tout à la fois le vague du rêve et la réalité brutale de la sensation, voilà ce qu’engendre au sein des arts l’ignorance de leurs rapports véritables et de leurs limites éternelles. […] Dans le sommeil, nous subissons tous, sous le nom de rêve, cette succession fatale de sentiments et de tableaux. […] C’est donc une erreur de croire que les poèmes se forment comme un rêve pendant le sommeil du poète. […] L’artiste s’est préparé dès la veille à une matinée laborieuse ; il est plein de son sujet, tous ses rêves de la nuit l’en ont entretenu. […] Est-ce le rêve de trancher avec éclat, au profit de la grandeur de Rome, la querelle de l’Europe et de l’Asie commencée au pied des murs d’Ilion ?

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