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1020. (1911) Études pp. 9-261

Et dans la Chevelure : N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde Où je hume à longs traits le vin du souvenir11? […] Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts30. […] Ce n’est pas un rêve ou un appétit morbide, c’est un besoin organique et légitime de notre nature, le plus essentiel : « Le Royaume des Cieux est en nous168 ». […] Elle croule ainsi qu’une bande d’oiseaux, elle dévide son clair bercement et les danseuses en sa déroulée sont si bien confiées, si bien perdues qu’elles rythment doucement son absence, lorsqu’un instant, comme un souvenir qu’on prend le temps de posséder, elle se tait évanouie. — Cependant les hommes bondissent à leur tour, frappés de rêve. […] Mais, au bout d’un instant, il a grandi silencieusement ainsi qu’il arrive dans les rêves ; il fait front comme le premier, il a la même étendue, il le remplace.

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