Non, Gresset, causeur et conteur, n’était rien moins qu’un Hamilton ; malgré ses succès dans deux ou trois cercles où on l’adopta, j’oserai conclure des récits mêmes de son biographe que, durant ces quinze années qu’il passa dans le monde de Paris, depuis sa sortie de chez les jésuites jusqu’à sa retraite à Amiens (1735-1750), Gresset n’eut jamais pied véritablement en plein milieu du siècle, et qu’il n’y tint jamais un de ces premiers rôles, ne fût-ce que d’amabilité brillante, qu’on a peine ensuite à quitter. […] Je trouve un petit récit, sinon élégant de tout point, du moins très-impartial et fidèle, de cette même séance, dans une lettre de Mme Necker adressée à l’ingénieux physicien Le Sage, de Genève, à la date du 16 août 1774 : « L’aimable, le galant, le léger M.