Malouet ne cesse de nous le répéter sous toutes les formes : « Ce récit, dit-il, m’oppresse encore en l’écrivant, et il fera le même effet sur ceux qui me liront. […] » Le récit des Mémoires qui se rapporte à ce séjour de Malouet à Londres laisse à désirer : tous les papiers de ce temps ont été perdus ou détruits. […] Malouet a là-dessus un délicieux petit récit qui fait la dernière page de ses Mémoires, et qui est un jour ouvert sur ce monde le plus pur de l’émigration ; « MM. de La Tour du Pin et Gilbert de Voisins, nous dit-il, qui demandaient des passeports au ministère anglais, se virent renvoyés à l’évêque d’Arras.