C’est que la loi morale, en même temps qu’elle fait tout l’honneur de l’homme, est aussi la règle de sa vie. […] Il suit de là que la loi morale n’est pas uniquement la règle de l’individu ; c’est elle encore qui fait à elle seule les véritables liens qui l’associent à ses semblables. […] Modérer le corps, le dompter dans une certaine mesure, lui faire la part de ses justes besoins, lui résister dans tout ce qui les dépasse, en un mot faire du corps un instrument docile et un serviteur soumis, voilà l’une des règles essentielles de la vie morale, et par conséquent, une des parties considérables de la science. […] De là, dans tous les systèmes de morale dignes des regards de la postérité, tant de règles sur la tempérance et sur l’éducation.