C’est à une question d’amusement, c’est à un résultat de temps tué plus ou moins agréablement pour ses lecteurs, qu’aboutit toute la force — très réelle — employée à produire cette immense quantité de romans qui se succèdent depuis vingt ans14 sous forme de feuilleton dans les journaux. […] … Demande que la Critique a bien le droit de lui adresser avec sympathie, mais derrière laquelle s’élève une autre question, bien plus générale et bien plus haute que la personnalité littéraire, quelle qu’elle soit, de Féval. C’est la question qui bride tout à l’heure : c’est la question du roman feuilleton. C’est la question de ce genre de roman qui menace de devenir le moule du roman au xixe siècle, et dont, à ce moment, je le veux bien, Féval est l’expression la plus féconde et la plus brillante. […] Seul, l’auteur pourrait répondre à cette question, et révéler le mystère d’une composition qui, comme toute composition, a son mystère, et où deux histoires vraies peuvent s’entrelacer et se fondre, comme dans beaucoup de romans et de poèmes, pour n’en faire qu’une, sans que l’on sache bien où l’une de ces histoires finit et où l’autre commence.