Huyghens et sa question, croyez-le bien, pour lui faire prendre ainsi la parole sur le trochée et sur l’ïambe103. […] Adry, qui a donné une édition de la Princesse de Clèves (1807), en remettant et laissant la question dans le doute, semble incliner en faveur du poëte bel-esprit. […] Il leur semble qu’on leur paroît cent ans dès qu’on est plus vieille qu’eux, et ils sont tout propres à s’étonner qu’il soit encore question des gens ; et de plus il croiroit plus aisément ce qu’on lui diroit de M. de La Rochefoucauld que d’un autre. […] Il est question à tout moment de cette joie que donne la première jeunesse jointe à la beauté, de cette sorte de trouble et d’embarras dans toutes les actions que cause l’amour dans l’innocence de la première jeunesse, enfin de tout ce qui est le plus loin d’elle et de son ami, en leur liaison tardive. […] Dans une lettre de Mme de Sévigné à sa fille (16 mars 1672), on lit : « Je suis au désespoir que vous ayez eu Bajazet par d’autres que par moi : c’est ce chien de Barbin qui me hait, parce que je ne fais pas des Princesses de Clèves et de Montpensier. »Il en faut conclure que le roman de la Princesse de Clèves était déjà au moins en projet et en ébauche à cette première date ; qu’il en avait, été question dans la société intime de l’auteur ; que Mmes de Sévigné et de Grignan en avaient peut-être entendu le commencement.