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453. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192

L’idéal humain comporte seulement ces qualités de travailleur morne et de salarié satisfait. […] Selon lui, les qualités morales de magnificence, de générosité, d’initiative, de maîtrise de soi, de fierté sociale, de noblesse d’âme ne peuvent s’allier qu’à une très grande richesse. La consommation doit être inégalement répartie et rendre possible pour les favorisés la mise en œuvre des qualités qui font l’homme supérieur et rendent l’humanité grande. — Renan, sorti des classes moyennes habituées à être moins exigeantes en matière de différences de rang, de jouissances de luxe, de dépenses d’apparat, de magnificence nobiliaire, Renan croit que la supériorité intellectuelle peut s’allier à l’égalité économique. […] Chez des hommes de ce type, la culture n’est pas un luxe, une vaine parure, mais la condition même de leur puissance et cette culture elle-même n’est pas un assemblage fortuit de qualités disparates, mais une synthèse organique dont tous les éléments se commandent et se conditionnent l’un l’autre. » 87.

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