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42. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

La France a peu d’imagination poétique ; elle semble réserver cette qualité surhumaine de l’humanité, l’enthousiasme, pour ses actes plus que pour ses œuvres. […] Cet équilibre parfait de l’imagination et de la raison, de l’enthousiasme et de la prudence, de la force d’impulsion et de la force de résistance, de la chaleur d’âme et du sang-froid d’esprit, conserve au génie français cette qualité des qualités, le jugement, sans lequel le génie devient une maladie mentale. […] La première qualité qu’il exige, et avec raison, d’une œuvre de l’esprit et des langues, c’est d’être conforme au bon sens. […] Deux seules grandes qualités manquent à Boileau dans ses ouvrages, la longue haleine et l’élévation. […] Ce n’est certes pas la première des qualités de l’esprit ; mais, si elle n’est pas la plus éminente, elle est toutefois la plus nécessaire ; ou, pour mieux dire, là où cette qualité manque, il n’y en a plus d’autre qui serve.

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