La vie est si courte et il y a tant à aprendre à tout âge, que si l’on a le bonheur de pouvoir surmonter la paresse et l’indolence naturèle de l’esprit, on ne doit pas le mettre à la torture sur des riens, ni l’apliquer en pure perte. […] Il n’y a rien de si naturel que la logique et les principes sur lesquels elle est fondée ; cependant les jeunes logiciens se trouvent come dans un monde nouveau dans les premiers tems qu’ils étudient la logique, lorsqu’ils ont des maitres qui comencent par leur doner en abrégé le plan général de toute la philosophie ; qui parlent de science, de percéption, d’idée, de jugement, de fin, de cause, de catégorie, d’universaux, de degrés métaphysiques, etc., come si c’étoient là autant d’êtres réels, et non de pures abstractions de l’esprit.