L’Eglise avait vu avec peine et défiance Descartes mettre à la portée de tout le monde des discussions réservées jusqu’alors aux initiés ; et tout d’abord, bien que Descartes eût professé le plus pur spiritualisme, bien qu’il eût pris l’existence de Dieu pour preuve de l’existence du monde, ses doctrines avaient inquiété les théologiens et elles avaient été proscrites de l’enseignement. […] Le quiétisme consiste à s’anéantir en Dieu, à chercher le parfait repos dans l’extase, à s’enivrer, pour ainsi dire, de la contemplation des mystères, à endormir la volonté dans ce qu’il appelle le pur amour.