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1470. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

Paul Féval n’est pas, en effet, un romancier pur et simple, dans la généralité et la profondeur de ce mot. […] Il avait l’immutable christianisme du Breton, dont rien n’avait pu entamer la solidité pure : ni la vie de Paris, ni le scepticisme de Paris, ni la dispersion de tous les sentiments dans ce funeste Paris, qui tient de la roue pour nous moudre le cœur et du vent pour nous l’éparpiller. […] Eugène Sue méritait un soufflet terrible, et quelle meilleure main, plus pure et plus inspirée, que celle de Paul Féval, un romancier comme lui, pour le lui donner ? […] Mais le rire y est désarmé par la charité du chrétien, et les larmes y ont la beauté pure des larmes chrétiennes.

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